La veuve ingénieuse
TEXTES DE REFERENCE : Genèse 38 / Deutéronome 25 :5-10 / Ruth 4 :12 / 1 Chroniques 2 :3-4 / 1 Chroniques 27 :2-3 / Néhémie 1 :4-6
Il est difficile d’être une jeune veuve, et il faut de l’endurance pour survivre au veuvage. Tamar était une survivante. Grâce à elle, toute la tribu de Juda a gagné sa place dans l’histoire ; Sans elle, cette histoire aurait pu se terminer avant même d’avoir commencé. |
A l’époque de Tamar, le veuvage était très difficile. Pour survivre, les femmes devaient avoir une terre et des enfants, faute de quoi elles n’auraient aucune source de revenu et personne pour prendre soin d’elles dans leurs vieux jours.
Etre une veuve jeune sans enfant était donc particulièrement tragique. Les hébreux avaient une coutume décrite dans Deutéronome 25, qui offrait une protection aux jeunes veuves.
En quelques mots, l’un des frères de leur défunt était censé les féconder pour leur permettre d’avoir un fils. Pour ce frère, cela comportait certains risques financiers, puisqu’il devait partager sa propriété avec ce nouvel héritier.
Une idée ingénieuse…
Le beau-frère de Tamar s’acquitta partiellement de sa mission, mais il fit en sorte que Tamar n’ait pas d’enfant. A cause de son égoïsme, Dieu le fit mourir. Tamar attendit pendant plusieurs années. Quand elle s’aperçut que Juda, son beau-père, ne permettrait pas au fils qui lui restait de l’aider, elle prit elle-même l’affaire en mains. Elle se déguisa en prostituée et fit en sorte que Juda lui donne lui-même un enfant, en ayant soin de garder des souvenirs de cette occasion qui prouveraient sa paternité.
A la fin, Juda s’exclama : « Elle est moins coupable que moi » (Genèse 38 :26). Tamar avait seulement feint d’être une prostituée, alors que Juda avait tenté de la priver de ressources et d’enfant.
Une bénédiction pour les autres
Une histoire aussi bizarre, remplie de coutumes provinciales que les lecteurs actuels trouvent répugnantes, ne serait qu’un épisode mineur de la Genèse sans un fait remarquable : Tamar est citée dans plusieurs autres passages bibliques sans jamais être condamnée. Son fils Pérets figure dans plusieurs généalogies, dont la lignée du roi David et de Joseph, le père de Jésus. Tamar est l’une des rares femmes (avec Marie) à être mentionnée dans cette liste. Elle apparaît même dans une bénédiction nuptiale.
Dans le livre de Ruth, les notables de Bethléem ont dit à Boaz : « Puisse la postérité que l’Eternel te donnera par cette jeune femme rendre ta maison semblable à la maison de Pérets, qui fut enfanté à Juda par Tamar ! » (Ruth 4 :12).
Aujourd’hui, que pouvons-nous apprendre de Tamar ? Vous pouvez constater que Dieu aime les veuves et qu’Il prend soin d’elles – et qu’Il s’attend à voir son peuple en faire autant. Certes, les veuves doivent être fortes, mais il ne faut pas qu’elles aient honte de demander à leur famille de les aider. Après avoir passé la période la plus critique de leur deuil, il faut qu’elles se remettent à vivre (Tamar, elle, a élevé deux fils jumeaux).
Plus important encore, elles peuvent s’attendre à voir Dieu employer de terribles circonstances pour faire éclater sa gloire. Qui sait si des veuves actuelles ne seront pas des instruments de bénédictions pour les générations futures ?
Méditation
Inscrivez les réflexions que suscitent en vous l’expérience de Tamar.
- Dieu se soucie-t-il de la veuve ? (Esaïe 1 :17 ; Psaume 68 :6)
- Quelle contribution pouvez-vous apporter pour venir en aide aux veuves dans l’église et dans notre société actuelle ? (Jacques 1 :27 ; Esaïe 1 :17)
- La bénédiction peut-elle résulter suite à l’épreuve ? (Luc 18 :7 ; Romains 8 :28)
Source : “La Bible Femmes à Son écoute“
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